mercredi 22 juin 2011



L'histoire commence avec une couche, un Pampers, un PeauDouce, un Lilas , du super absorbant , de l'uni-sexe, du super pas cher et pour 2 achetées vous en 1 qui vous est offert.
Alors là "C'est parti pour bien grandir" surtout avec des parents inquiets , crédules sur-exposés aux messages publicitaires, qui voudraient à tout prix vivre "360° de bonheur" et bien "A toi d’imaginer..." la suite.

 "Tant qu'il y aura des enfants" scotchés devant la télé et les spots des industriels des jeux , débarqueront les Chicco , Lego , Barbies et Action man, au moins avec leurs "Promesses tenues" les parents auront "Zéro traca, Zéro blabla" et surtout un peu de temps de plus pour leurs scènes de ménage parce que mariés trop jeunes et surendettés , "Vivre avec légerté" devient impossible.

Suit l'adolescence , alors shooté au curacné, on se croit que "Impossible is nothing" et "Par amour du goût" du risque, on se met à fumer du Malboro, du 20 Mars ou du Cristal , CSP oblige, et on néglige de plus en plus le "Coeur sportif" et pour oublier le divorce des vieux, le 1er verre d'alcool que les parents auront Vu et feront semblant de ne pas l'avoir Vu sera consommé, après tout " Y'a que ta mère pour croire que c'est de l'eau ".

Alors pour trouver un refuge et "Pour le plaisir de faire plaisir", on connaîtra "Une histoire d'Amour" et toutes ses 1éres fois et ses disputes, alors là on voudrait surtout pas ressembler aux parents, donc après une longue absence pendant les vacances de "Mars, et ça repart". Mais à force, on s'en lasse et une énergie négative s'installe et quand "L'energie devient une force" destructrice , on se dit que finalement c'est pas la bonne alors tu l'oublie, tu passe à la 2éme ,tu ne crois plus à l'Amour et tu te dis que le plus important est que tu "Passes le fun autour de toi".

Alors la fac, c'est "Le déclic fraîcheur" , tu la trouves , tu la reconnais, "Elle est si bonne" et "Elle emballe tout le monde", et de son côté elle se dit qu' "Elle a trouvé la perle rare, elle" dit Oui. Après le 1er job, tu trouves "La banque à qui parler" , on s'endette pour 25 ans , on s'achète la maison et on offre une Omra aux parents pour se déculpabiliser et c'est l’éternel recommencement...

"La vie, la vraie" c'est ça , mais malgrès tout on se dit "Bel mosta9bel metfaylin"*, c'est aussi ça la magie de la pub...


*"Optimistes pour l'avenir"

mercredi 30 mars 2011


L’influence a pour objectif de modifier le comportement 
d’une cible sans recours à la contrainte ou la coercition "


On est tous plus au moins influent sur notre entourage direct ou indirect, d'autres encore plus, à travers leur expertise, leur exposition médiatique, leur rang social ou tout simplement la fonction qu'ils occupent.
Etre influent, n'est pas un privilège absolu en soit...tout dépend de sur qui on l'exerce.
Alors en parlant du syndrome du Blogueur Influent, il est important de définir sur qui il exerce son influence?
Sur l’audience de son blog, celà va de soit, alors la question qui s'en suit, Qui consulte les blogs des Blogeurs Influents ? la réponse est...les autres Blogueurs Influents.
En effet, triste est de constater que les blogs ne sont pas arrivés à toucher la masse, peut être que c'est une question de timing entre la vague du blogging tunisien, la démocratisation du web et l’intérêt des annonceurs pour le net.
Du coup, seuls les Geeks, ou disons les internautes avertis connaissent l'univers de la blogosphère en Tunisie.

Revenons au syndrome du BI , le BI est un spécimen, qui à faute de pouvoir se reproduire se trouve en voie de disparition... alors pour tenir le coup, il s'accroche, un peu comme les vétérans du Vietnam s’accrochent a une époque révolue, une époque qu'on n'a pas connu, là ou il était "leader d'opinion" ou il régnait en maître sur la toile.

Alors comment savoir si oui ou non on est atteint du syndrome du BI ?

  1. Le BI blogue depuis 2007, les autres c'est des arrivistes
  2. Le BI commence ses phrases par "Tu sais, j'en ai parlé sur mon blog..."
  3. Le BI est sur Twitter et fait attention à maintenir le nombre de ses "following" inférieur à celui de ses "followers", sinon c'est qu'il n'est pas assez sollicité
  4. Le BI est Mayor (Maire)...sur Foursquare
  5. Le BI écrit des articles sur des sujets qu'on ne comprend pas, seuls les BI qui le lisent y arrivent 
  6. Le BI est  Androidophile et/ou un Mac Addicted et/ou Linuxiste, le reste c'est trop mainstream pour lui
  7. Le BI se prépare pour le 3.0 , le 2.0 c'est Has Been
  8. Le BI organise des évènements de BI, il lance sa 1ére édition et n'oublie pas de la relancer, il a la licence pour ça , pas toi
  9. Le BI passe 18h/jour sur le web, le reste du temps, il est en veille
  10. Le BI n'aime pas ce que tu fais, soit  parce que tu es un BI et que lui il n'aime pas les BI, soit parce que tu es un arriviste et que lui il n'aime pas les arrivistes

Si tu n'as rien compris à l'article, passe ton chemin petit scarabé, ceci est un blog

dimanche 27 mars 2011



Facebook, réseau social qui réunit plus 2.300.000 utilisateurs comptes tunisiens, est devenu la Mecque des publicitaires et des annonceurs qui ont trouvé dans ce support un potentiel énorme pour écouler leurs stocks.
Terre de tolérance, Facebook réussit à réconcilier une infinité de communautés plus ou moins hétérogènes : Entre les fous de Dieu, les amateurs de vins, les fans de Justin Beiber ou de Bylasko ou encore ceux qui pensent que Les amis sont comme les pommes de terre... Si tu les manges ils meurent , Facebook a non seulement permis la co-existance de ces communautés mais a stimulé leur développement à travers les pages fans.

Simple consommateur, le facebookeur devenu cons'acteur compte bien tirer profit de ce potentiel. C'est ce qui a conduit, par un processus d'évolution darwinien, à donner naissance à une nouvelle race de facebookeur, à savoir les administrateurs des pages fans (admins pour les intimes) .
Manipulateurs des masses, c'est en "vendant" leurs congénères que ces vendeurs ambulants du web, ces mal-aimés du webmarketing, ont réussi à créer une réelle économie parallèle au modèle publicitaire de facebook, il suffit de cliquer sur " j'aime " pour attérir dans leurs filets.

C'est scandaleux, C'est honteux, C'est immoral, me dit-on, d'exploiter la naïveté de ce facebookeur qui n'a pas sollicité de publicité en cliquant sur le fameux " j'aime ".
En effet, mais que dirons nous de ces chaînes télévisés qui font dans l'émotionnel, dans le sensationnel pour se faire de l'audience et vendre de la publicité ?
Au risque de te choquer cher consommateur , les médias vendent aux annonceurs "des cerveaux" , ton cerveau, en l’occurrence, qui commandera ton porte-monnaie pour acheter leurs produits.
Remettre en cause le travail de ces admins reviendrait à remettre en cause le travail de tous les médias dont le modèle économique est basé sur les recettes publicitaires, alors si on est pas d'accord, on éteint sa télé, on prend un livre et on réfléchit (ça aide des fois) parce que sinon ce n'est pas prêt de changer d'aussitôt.

Fermons cette parenthèse sur l’éthique et revenons à nos admins et notre discours marko-capitaliste :
je trouve que ces admins sont d'excellents Community Managers (de vrais passionnés qui travaillent 16-20 H / jour) et des leaders d'opinion confirmés, qui peuvent s'avérer d'excellents ambassadeurs pour parler des marques ou leur recruter des fans autour de leurs pages.

La vrai question qu'on doit se poser autour de ce Business Model c'est jusqu'à quand ?
Jusqu'à quand ce marché parallèle qui vient concurrencer facebook même, dont le modèle publicitaire (déjà très efficace) ne fait pas le poids, sera toléré par le support ? 
Verrons nous émerger de nouvelles restrictions qui limiteront leur périmètre d'action des admins (comme ça a été déja fait) ? ou voire proposer un nouveau modèle publicitaire basé sur le CPA (Coût Par Action) de la part de facebook ?

Affaire à suivre...

dimanche 13 mars 2011


  • Le 14 Janvier 2011, une date inoubliable pour les tunisiens, Tout un peuple de "consommateurs", toutes CSP (classes socio-professionnelles) confondues, qui avec un budget nul, se sont auto-fédéré autour d'un "concept", la Liberté... du jamais vu dans l'histoire de la publicité en Tunisie.

"Alors si on ne peut pas créer une tendance, et bein on la suit !"

Les motivations sont divergentes, du branding, au sociétal en passant par le "ركوب على ثورة" , bref, que de bonnes raisons pour "surfer" sur cette vague d'attachement au "concept".

J'ai tenté à travers ce billet de faire un panorama de quelques campagnes publicitaires qui ont vu le jour en post 14 Janvier 2011.




  • I Love Tunisia , campagne qui a mis en avant le produit "destination Tunisie" pour la Saint Valentin. Très bonne initiative entreprise par le ministère du tourisme, toutefois, la campagne s'est vue confrontée à quelques désagréments :
  1. La contestation par notre CSA national (Les experts d'El Kasba) des choix du Ministre du tourisme 
  2. "The place to be...Now" pour les gars d'El Kasba et bein c'etait El Kasba
  3. La vague de violence qu'a connu le pays au cours du WE du 4 fevrier a remis en cause la stabilité du produit 619

  • Une campagne qui met en avant la reconnaissance des consommateurs envers l'armée tunisienne baptisée "أحبك يا جيش" . D'ailleurs je pense qu'avec le capital sympathie, spontanément acquise par l'armée tunisienne, c'est le moment au jamais de lancer une campagne de recrutement 360° de grande envergure et sortir un peu des réclames à la URSS qu'on a connu pour promouvoir le service militaire en Tunisie

  • 16Juin2014 , une campagne "fake" multi-supports , une projection sur la nouvelle Tunisie, orchestrée par Ogilvy Label Tunisie qui a réuni autour du concept plusieurs annonceurs 

Côté vidéos, nous avons été gâtés et pour cause, les vidéos virales diffusées par les "e-activistes" ont été les médias les plus consommés pendant la "e-révolution".
En post 14 Janvier, le publicitaire tunisien avait muté, on est loin du vilain publicitaire qui veut nous goinfrer de chocolat et de mayonnaise, nous accabler de crédits ou nous vendre de MO censurées, non ce dernier, en manque de pitchs, a pris des aires de "Bisounours" en parlant, avec émotion, de la Tunisie de demain !
  • Ena Tounes By UnderGroundSkills


  • Ama abgel By Karoui&Karoui : (non non on ne parle pas de la campagne a7na Ezzine )


  • Ekhdem Tounes 


  • Je m'engage


Pour les campagnes pluri-média , l'annonceur champion est de loin Tunisiana avec une campagne déclinée en  :



 sa campagne d'affichage



"Bangladesh Telecom" et la marque "Kiwi Bangladesh" ont quant a elles préféré ne pas se prononcer sur le sujet et jouer la carte de la neutralité !

Mon coup de coeur, reste de loin le slogan du déménageur et son agence de com' "A bon entendeur"


Bref, la liste est loin d'être exhaustive, mais ce qui est sûr c'est qu'un air nouveau a soufflé sur le paysage publicitaire tunisien avec l’immersion du web, le déblocage de budgets affectés à la trablsienne et la levée de la censure... en espérant que l'auto-censure soit levée à son tour